L’histoire du cinéma français : les moments forts

Découvertes

Le Direct est un des sites français les plus populaires pour regarder la télévision gratuitement sur internet. Accédez à la liste des chaînes TV à regarder en direct et replay ainsi qu’aux émissions/séries et aux programmes TV

Si l’évolution du septième art au fil des ans constitue une histoire à part entière, la France fait partie des pays ayant fortement contribué à son développement. Cette histoire est marquée par le parcours élogieux de chercheurs et cinéastes français qui ont façonné les premières projections dans le monde. Ce parcours est une série de développements et d'améliorations qui font tout ce qui caractérise les œuvres cinématographiques françaises de nos jours.

Aujourd’hui, nous nous intéressons à l’histoire du cinéma français et à son évolution à travers les époques. Nous mettons en lumière les phases qui ont caractérisé et révolutionné cet art en France. Enfin, nous découvrirons ensemble les caractéristiques spécifiques du cinéma français et comment celui-ci impacte le cinéma international.

Sans plus tarder, commençons par les débuts du cinéma en France en nous replongeant dans les dernières années du 19e siècle.

Le théâtre optique et les origines du cinéma français (1892-1929)

Tout commence en 1892 lorsque le dessinateur Emile Reynaud présente son théâtre optique. Celui-ci est placé dans le musée Grévin qui fait office de la première salle de cinéma du monde. Pour la première fois dans l’histoire, un dessin animé est projeté sur un grand écran et le cinéma enregistre ses premières recettes. Il s’agit du dessin animé Pauvre Pierrot. L’inconvénient avec le théâtre optique de Reynaud, c’est le fait de ne pas pouvoir générer des copies des films diffusés appelés pantomimes lumineuses. L’autre contrainte était purement contractuelle puisque le musée Grévin exigea au contrat d’hébergement du théâtre optique que la diffusion des films ne puisse pas se faire en dehors du musée.

Par conséquent, Reynaud a dû abandonner ses projets de cinéma et finit même par détruire les pantomimes, et même la machine qu’il avait pourtant mis quinze ans pour l’assembler.

photo générée par l’AI sur le thème ancienne salle de cinéma en France en 1895

Fort heureusement, d’autres pionniers ont pris le relais. Il s’agit des frères Lumière qui ont permis la première projection cinématographique à la fois publique et payante. Tout se passe le 13 décembre 1895 lorsque les deux frères Auguste et Louis Lumière déposent un brevet pour leur invention Le cinématographe. La première projection quant à elle, a eu lieu le 28 décembre de la même année au salon indien du Grand Café à Paris. Bien que peu rentable à ses débuts, le cinématographe gagne en popularité et les frères lumières décident de créer d’autres vues photographiques animées - que l’on appelle aujourd’hui, des films, en se lançant dans une grande aventure de tournage à travers le monde.

photo des deux frères Lumière et leur invention, le cinématographe

À cette même époque, un professionnel du spectacle, en l’occurrence, Georges Méliès lance la construction du premier studio de tournage basé sur des décors peints, une caméra en plein air et des pellicules coloriées à la main. Méliès réussit à tourner plus de six cents films durant chacun moins d’une minute. Son travail connaît un véritable succès et il réussit même à créer un film de 6 minutes, Cendrillon en 1899.

Cette époque artisanale est interrompue par l’avènement du cinéma industriel et capitaliste. En 1905, Charles Pathé engage Max Linder qui devient l’une des premières plus grandes vedettes du cinéma dans le monde. À cette époque, le cinéma n’avait pas vraiment d’objectifs artistiques mais plutôt industriels. À l’instar des autres cinéastes, Pathé voulait tout simplement produire et vendre un maximum de films. Il réussit à en produire 351 au total. Et sa véritable prouesse est la construction du Gaumont-Palace en 1911, une salle de cinéma pouvant accueillir 3 400 spectateurs.

En 1914, la Première Guerre mondiale a malheureusement interrompu les avancées du cinéma français, et même les salles de cinéma et les studios de production sont réquisitionnés par l’armée tandis qu’un grand nombre des hommes travaillant dans ce domaine sont engagés dans les combats.

À la fin du premier conflit mondial, le cinéma reprend petit à petit son développement avec des adaptations des œuvres littéraires les plus connues, dont celles de Victor Hugo ou encore d’Emile Zola.

Cette première phase de l’évolution du cinéma français est également dite l’âge d’or du muet puisque tous les films produits se caractérisent par l’absence de dialogues.

photo de Max Linder, première plus grande vedette de cinéma dans le monde avec un texte à droite

L’époque classique du cinéma français (1930-1945)

L’arrivée du parlant permet d’introduire de nouveaux professionnels dans le monde du cinéma comme les scénaristes, les ingénieurs de sons ou encore les dialoguistes et les musiciens. Pour s’adapter aux nouvelles normes, des salles de cinéma sonorisées sont introduites en France à partir de 1929 pour atteindre le nombre de 4 250 en 1937.

Plusieurs acteurs talentueux viennent du théâtre pour devenir les plus grandes figures du cinéma français de l’époque, dont Arletty, Louis Jouvet, Charles Boyer et Annabella.

En 1931, l'État crée le Conseil supérieur de la cinématographie en France dans le but de combattre l’immoralité et la concurrence accrue d’Hollywood.

Pendant l’occupation, le cinéma français perd sa suprématie. En dépit du manque de moyens et de la baisse des recettes, les réalisations cinématographiques se poursuivent et de véritables chefs-d’œuvre voient le jour dont le film Les enfants du paradis et le film La vie de bohème sortis tous les deux en 1945. Les figures les plus populaires de cette époque sont sans doute les deux réalisateurs Jean Renoir et René Clair ainsi que les deux acteurs disparus Harry Baur et Robert Lynen.

Les années d’Après-guerre (1945-1960)

Le cinéma français n’a pas été épargné des dégâts de la Seconde Guerre mondiale puisque les studios, les salles de cinéma et le matériel ont été détruits. La France se doit de tout reconstruire et de rattraper le retard que lui a infligé la Guerre.

photo générée par l’IA d’une salle de cinéma détruite après la Seconde Guerre mondiale

Les premières années d’Après-guerre sont marquées par les accords Blum-Byrnes de mai 1946 entre la France et les Etats-Unis qui imposent aux salles de cinéma françaises de projeter un quota de films américains en vue de liquider les dettes de la Seconde Guerre mondiale.

C’est ainsi que le public français découvre des chefs-d’œuvre de la production américaine comme le célèbre film de Charlie Chaplin, le Dictateur ou encore le film le plus rentable de l’histoire du cinéma (en tenant compte de l’inflation), Autant en emporte le vent.

En octobre 1946, le Centre national de la cinématographie (CNC) est créé et la première édition du festival de Cannes, qui était jusqu’alors repoussé, à cause de la guerre, se déroule à merveille et lui permet de se positionner comme l’un des festivals les plus prestigieux du cinéma dans le monde.

Les années 50 sont marquées par la popularité du cinéma dont les entrées atteignent 400 millions par an et par l’arrivée de nouvelles vedettes du cinéma français comme Brigitte Bardot dans le film Et Dieu… créa la femme, sorti en 1956.

Les films français de cette époque se caractérisent par les adaptations littéraires, les décors et les costumes légendaires. Parmi les films les plus célèbres de cette époque, on peut citer Madame de… de Max Ophüls sorti en 1953.

La nouvelle vague (1950-1960)

La nouvelle vague est un terme employé pour la première fois par la journaliste Françoise Giroud dans l’Express en 1957 pour désigner un mouvement du cinéma français qui connaît les premiers longs-métrages réalisés par de jeunes cinéastes comme François Truffaut, Eric Rohmer et Jean-Luc Godard. Les films les plus populaires de cette époque sont Le Beau Serge de Claude Chabrol, La pointe courte d’Agnès Varda et Les 400 coups de François Truffaut. La nouvelle vague n’est pas seulement synonyme de nouvelles techniques cinématographiques, puisqu’elle a révolutionné le cinéma français de plusieurs manières. Celui-ci qui jusqu'à lors manquait de créativité, les jeunes cinéastes de la Nouvelle vague ont voulu donner un nouveau sens au septième art en France et l’ont fait découvrir au monde sous un tout nouvel angle. La Nouvelle vague, c’est aussi des acteurs et actrices comme Jean-Paul Belmondo, Jean-Pierre Léaud et Bernadette Lafont.

photo générée par l’IA d’un studio de production des années 1980 en France

Le cinéma français à l’ère de la télévision (1970-1990)

À partir des années 70, la télévision gagne en popularité chez les Français ce qui entraîne une perturbation énorme dans l’industrie cinématographique. Les familles françaises s’équipent de plus en plus du petit écran, la couleur arrive et le nombre de chaînes augmente tandis que le nombre de spectateurs aux salles de cinéma ne fait que décroître.

En 1984, Canal+ arrive et diffuse les plus grands succès du cinéma français ce qui n’améliore point la situation financière des salles de cinéma.

En 1986, des mesures sont prises par le CNC afin d’aider financièrement l’industrie cinématographique. Grâce à ces aides et à la limitation par le gouvernement, du nombre de films diffusés à la télévision, le cinéma reprend petit à petit le devant avec des films à succès comme Les Visiteurs réalisé par Jean-Marie Poiré sorti en 1993 et Un Indien dans la ville sorti en 1994 et réalisé par Hervé Palud.

Le cinéma contemporain (2000 à aujourd’hui)

Les années 2000 viennent donner un nouveau souffle avec des films à succès comme Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, sorti en 2001 ou Les Choristes sorti en 2004.

Les années suivantes ne font que confirmer le triomphe du cinéma français avec un film qui reçoit 5 oscars et 3 Golden Globes, à savoir L’Artiste sorti en 2010. Celui-ci est suivi par le succès phénoménal du film Intouchables sorti en 2011.

Les figures les plus célèbres de l’époque contemporaine du cinéma français sont, pour n’en citer que quelques-uns, l’acteur Jean Dujardin, l’actrice Marion Cotillard, le réalisateur Jacques Audiard et la réalisatrice Valérie Donzelli.

photos de deux films français qui ont connu un succès dans les années 2000 : Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain et L’Artiste

Les caractéristiques du cinéma français

Le cinéma français a prouvé au fil des ans qu’il a ses propres qualités qui le démarquent du cinéma étranger et qui fait que ses œuvres cinématographiques reçoivent des distinctions à l’échelle internationale. Si vous ne connaissez pas encore les caractéristiques du septième art en France, vous les découvrirez dans les prochaines lignes.

La prédominance du cinéma d’auteur

La notion d’auteur est présente dans le cinéma français depuis toujours. Cette notion fait du réalisateur l’auteur de son œuvre tout comme un écrivain est auteur de son livre. Chaque réalisateur offre à travers ses films sa propre vision des choses grâce à une liberté artistique, typiquement française.

Le scénario est d’une importance capitale

Depuis ses débuts, le cinéma français accorde beaucoup d’importance à la qualité du scénario et à la cohérence de l’histoire de chaque film. Les réalisateurs français prennent toujours le temps de bien soigner les dialogues et mettent en scène des personnages profonds et des thématiques bien élaborées.

La diversité est une valeur sûre

Les films français sont très variés aussi bien au niveau des genres qu’au niveau des thématiques sociales abordées. Vous trouverez parmi la cinémathèque française des films de comédie, de science-fiction, des drames, des thrillers, et même de la romance.

Une approche réaliste et humaniste

Les films français, c’est aussi une vision réaliste et humaniste de tous les événements survenus dans la société. Une attention particulière est portée à l’aspect humain et surtout aux émotions des personnages.

La co-production avec d’autres pays

Le cinéma français contemporain est également connu pour ses collaborations internationales. Les plus grands succès sont généralement une rencontre entre des styles cinématographiques de plusieurs pays. On peut citer par exemple le film Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain qui est une coproduction franco-allemande.

L’influence du cinéma français à l’échelle internationale

Avant de conclure cet article, penchons-nous un moment sur l’importance du cinéma français et son influence internationale. Il faut savoir que celui-ci exporte les deux tiers de sa production à l’étranger. Fort de son ouverture sur le monde, le cinéma français réussit chaque année à être coproducteur avec des cinéastes de toutes les nationalités (l’Inde, l’Espagne, les Etats-Unis, l’Allemagne…).

Contrairement aux productions européennes qui produisent dans la majorité du temps des films pour le local, la production cinématographique française vise l’international et une grande partie de ses entrées est réalisée à l’étranger.

Le cinéma français, c’est aussi le festival de Cannes, ce prestigieux rendez-vous cinématographique qui réunit chaque année les plus grandes stars et professionnels du septième art dans le monde.

illustration sur le Festival de Cannes avec une photo du tapis rouge et des photographes à droite et une description du festival à gauche

Nous arrivons à la fin de cet article. Nous espérons qu’il vous a donné une meilleure idée sur les moments forts qui ont façonné le cinéma français que l’on connaît aujourd’hui. La production cinématographique française réussit chaque année à obtenir des récompenses qui affirment la qualité et l’originalité des films produits.

Vous pouvez également consulter notre article sur les meilleurs films français à découvrir.

Le Direct est un des sites français les plus populaires pour regarder la télévision gratuitement sur internet. Accédez à la liste des chaînes TV à regarder en direct et replay ainsi qu’aux émissions/séries et aux programmes TV